Notion de Courbe cible
Lorsqu’on mesure une enceinte en champ libre (ou en chambre dite « sourde », sans échos), on relève une courbe de niveau plate en fonction de la fréquence car on ne mesure que du champ direct. En tout cas, on devrait...
La salle étant anéchoïde, l’énergie mesurée est celle fournie dans l’axe car toute l’énergie produite hors axe d’écoute est perdue.
Lorsqu’on mesure des enceintes acoustiques dans une salle d’écoute, deux phénomènes sont à prendre en considération :
1 -
D’une part, elle augmente avec la fréquence. Autrement dit, aux basses fréquences, elle produit plus d’énergie hors axe de mesure (ou d’écoute) que dans l’axe.
D’autre part, cette énergie hors axe de mesure (axe d’écoute) n’est plus cette fois perdue dans la nature. Après maints rebondissements (c’est le cas de le dire) elle s’ajoute à celle mesurée dans l’axe au point d’écoute, ce qui « gonfle » les résultats aux basse fréquences.
2 -
Tant et si
bien que lorsqu’on somme l’énergie au point d’écoute, comme on intègre à la fois
les énergies champ direct et champ réfléchi, on mesure plus d’énergie dans les basses
fréquences que dans les hautes.
Ces deux phénomènes conduisent tout naturellement à une courbe de réponse « descendante
» avec la fréquence, courbe à laquelle on est habitué depuis notre plus tendre enfance.
Quelle devrait être la « bonne » courbe de référence ?
Il n’y a pas de données normatives en la matière car on est là aux frontières de la psycho acoustique.
On sait cependant que des études statistiques ont été menées et ont permis de confirmer qu’une courbe légèrement descendante paraît plus agréable aux auditeurs. Et qu’a contrario, une réponse fréquentielle droite est jugée agressive.
On sait aussi que la courbe naturellement obtenue est fonction de la salle d’écoute et du diagramme de directivité des enceintes utilisées. Elle s’évalue d’ailleurs en théorie (voir ce lien).
La question est donc : comment altérer la réponse de la salle pour, in fine, obtenir un son qui nous paraît naturel ?
Dans les faits, TACT ayant popularisé cette notion dès le début des années 80 (voir ce lien), on se sert fréquemment de leurs gabarits pour étalonner nos salles.
On retiendra qu’il n’existe pas de « vérité » et qu’au final, les courbes cibles
reflètent surtout les goûts auditifs des auditeurs. Les anglo-
NE PAS OUBLIER LE CALIBRAGE EN NIVEAU
Une autre raison pour laquelle il est important de calibrer en niveau est que la
balance spectrale des enregistrements a été fixée au cours des étapes de mixage/mastering
par les auteurs de l’oeuvre.
La reproduction en Haute Fidélité suppose donc d’écouter au niveau prévu au cours de cette étape.
Il n’existe malheureusement pas de normes en Musique mais il en existe désormais
une en Cinéma. Cette dernière fixe le niveau moyen d’écoute à 85 dB SPL (ce qui peut-
On retiendra donc qu’il est essentiel de CALIBRER EN NIVEAU tout système de reproduction
et d’ajuster la courbe cible en fonction de ce niveau. Il n’est pas nécessaire de
prévoir plus de 2 ou 3 pas de calibrage car l’expérience montre qu’on écoute (le
terme a de l’importance) en général toujours au même niveau (voisin de 75-
Tout le monde connaît les célèbres courbes de Fletcher & Munson (remplacées depuis par la norme ISO226:2003).
La sensibilité de l’ouïe diminue aux basses fréquences (ainsi que dans les hautes d’ailleurs) et ce d’autant plus que le niveau est faible.
Pour nous, audiophiles, cela signifie un équilibre spectral fluctuant avec le niveau, nous obligeant à modifier la courbe cible en conséquence.
Les dispositifs de Loudness que l’on trouve sur certains amplificateurs tentent de corriger ce phénomène tant bien que mal. Mais la plupart du temps les résultats apparaissent artificiels tant on est habitués à lier niveau et réponse en fréquence.
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